Édition du jeudi 7 février 2008
Rapport Perben sur les «métropoles d'avenir en France»: accueil mitigé des maires de grandes villes de France
Commentant dans un communiqué le rapport réalisé par Dominique Perben dans le cadre dune mission parlementaire portant sur les «métropoles davenir en France» et remis au président de la République (voir nos informations en lien ci-dessous), Michel Destot, président de lAssociation des maires de grandes villes de France (AMGVF) et maire de Grenoble, rappelle quil avait été auditionné par le rapporteur au cours de sa mission.
Si les élus de grandes villes «se félicitent que le rapport reconnaisse aujourdhui la nécessité de mieux prendre en compte le "fait urbain" dans les politiques publiques, à lheure où les villes, au premier rang desquelles figurent les grandes métropoles régionales, sont les grandes absentes de la décentralisation», ils «regrette(nt) par contre labsence de toute dimension sociale pourtant indissociable des questions durbanisation (logement, politique de la ville, allongement de la durée de vie, éducation, santé, etc.).»
Pour eux, «si certaines mesures proposées constituent des pistes significatives, notamment celles portant sur lévolution de la taxe professionnelle et sur le renforcement de la contractualisation Etat -grandes métropoles, dautres, en revanche, nécessitent une étude plus approfondie au regard de lenjeu.»
Sur la question des déplacements, en particulier, Michel Destot, par ailleurs président du Groupement des autorités responsables des transports (GART), «rappelle la nécessité de donner la priorité au développement des transports collectifs afin de lutter efficacement contre les émissions de gaz à effet de serre. Il souligne son implication dans la seconde phase du Grenelle de lenvironnement, où les questions relatives au développement des transports collectifs - notamment celles des financements, de gouvernance et de désenclavement des quartiers sensibles - sont actuellement à létude.»
Sur la question du péage urbain, les élus rappellent que «la taxation de la circulation routière existe déjà à travers la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP).» Michel Destot indique quil «souhaite dailleurs, depuis de nombreuses années, une affectation partielle de cette taxe au développement des transports publics.»
Si le rapport sur les métropoles davenir «pointe à lévidence des revendications que les élus locaux portent depuis longtemps, force est de constater quil appelle maintenant une volonté politique pour passer aux actes. Cest à cette condition que les métropoles régionales pourront rayonner durablement à léchelle européenne.
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